Semi d’Elbeuf : lâcher les chevaux !
A cinq semaines du marathon de Nantes, une dernière course « test » est au programme en ce dimanche 11 mars : le semi-marathon des boucles de la Seine à Elboeuf. Les conditions météo sont idéales, le parcours est plat, la confiance est au beau fixe. Certes, c’est une course qui entre dans le cadre de mon entrainement, mais toutes les conditions sont donc réunies pour faire une perf’ ! L’objectif que je me fixe : aller tutoyer les 1h20. Pour cela, il va falloir lâcher les chevaux !
A la sensation
Je décide de courir à la sensation, sans avoir les yeux rivés sur mon chrono. Ainsi, après un départ en 3’43’’ au 1er kilo, je ne regarderai plus ma montre que tous les 5km. Au passage du 5ème, je suis en 19 minutes, c’est parfait ! C’est alors qu’un groupe de 4 coureurs me rejoint. Je me place dans leur wagon, le rythme est plus soutenu. A l’approche du 10ème km, je sens que je suis peut être légèrement trop rapide. Je n’ai pas vu mon temps de passage et je laisse filer le groupe au risque d’exploser. Au 11ème kilo, je regarde mon chrono et un calcul rapide me fait comprendre que j’ai réussi à tenir le rythme, voire à être légèrement au-dessus. Je vais peut-être le payer dans la seconde moitié…
Aux alentours du 12ème kilo, je me retrouve avec un certain Didier Bost de l’AC Beauchamp (dossard 1282) qui jouera le rôle du lièvre jusqu’à la fin. Puis, un troisième larron, que l’on rattrape, vient compléter le groupe. Au fil des km, je crois reconnaitre ce coureur : il s’agit de mon bon vieux « Bastareaud » (bandeau rouge sur la photo). C’est lui, le Leonard qui a tenté de me dépasser sur un sprint, à l’arrivée du Tour de Bernes deux semaines plus tôt. J’hésite à lui parler, mais je me ravise. Nous nous approchons du 15ème kilo et je préfère économiser mes forces. Au 15ème, je suis en 57’15’’, toujours dans l’allure pour finir aux alentours de 1h20’30’’. J’ai malheureusement oublié mon gel énergétique dans la voiture et dois me contenter d’un gobelet d’eau pris à la volée. La moitié du contenu tombe par terre, seule une petite gorgée vient rafraichir mon gosier…
Les kilomètres s’enchainent et, ne consultant pas mon chrono à chaque km, je ne réalise pas vraiment que le rythme imposé par Didier Bost est plus faible. Au 19ème, je décide d’attaquer et prends les devants. Je rattrape alors un autre coureur situé à une quinzaine de mètres devant et qui profite de l’aubaine pour se relancer. Dans le dernier kilo, il accélère, je le laisse filer sachant que les derniers 300 mètres se font sur la piste du stade. C’est à cet instant, en foulant la piste, que j’allonge ma foulée et tel un guépard en quête de sa proie, que je croque deux autres coureurs devant moi dans les derniers mètres. J’arrête ma montre et découvre mon chrono : 1h21’36’’ (39ème). Certes, je fais mieux qu'au semi de Boulogne en novembre dernier mais je suis un peu déçu constatant que l’objectif fixé n’est pas réalisé. J’ai probablement échoué dans la dernière partie de la course, perdant 1 minute sur les 6 derniers kilomètres. C'est beaucoup trop sur une si petite portion de course. Il faut maintenant se remobiliser car le 15 avril à Nantes, il faudra, cette fois, enchainer deux semis d’affilée…