Un mental de winner !

De l’entrainement. Une hygiène de vie. Une alimentation équilibrée. Un sommeil de qualité. Autant de paramètres qui vont indéniablement faire progresser l’athlète. Mais en compétition, bien souvent, le petit plus qui va faire la différence, c’est le mental !

Ce 9 avril 2000 a marqué ma vie d’athlète. Ce jour là, j’ai mesuré à quel point la tête pouvait venir au secours des jambes. Oui, pour moi, il y a eu un avant et un après 9 avril. Selon le Larousse, le mental correspond à « l’aptitude d'un sportif à tirer en compétition le meilleur parti de ses possibilités ». Oui, en compétition, c’est le mental qui va faire la différence. Mais il ne va pas venir d’un coup de baguette magique ! Tout comme les jambes, c’est à l’entrainement que la tête se travaille... pour être performant le jour J.

L’atout du solitaire

S’entrainer en groupe est une chance et un plaisir. J'aimerais en profiter plus souvent. Car le collectif est bénéfique à bien des égards : c’est euphorisant, ça donne des ailes, on est porté par le groupe. On pourrait dire qu’on est en « pilotage automatique ». Inutile du coup d’appuyer sur le « bouton mental ». L’émulation collective « fait le travail » en quelque sorte.

Attention, je ne dis pas que s’entrainer en groupe est facile ou que le mental n’est pas mis à contribution. Juste que le facteur mental n’est pas autant sollicité que lorsque l’athlète est confronté à lui-même. Le coureur solitaire, qui, si ce n’est lui-même, va le pousser à tirer le meilleur parti de ses possibilités ? Voilà plusieurs décennies que je cours. Des dizaines de milliers de kilomètres avalés. Pendant des années, j’ai mangé des côtes. J’ai bouffé du fractionné. J’ai dégueulé du lactique ! Et la plupart de ces séances, je les ai faites en solitaire et ce, quelles que soient les conditions météo.

Voilà, pour moi, comment on cultive véritablement son mental. Seul face à soi-même. Personne derrière qui se « reposer ». Le « désavantage » de courir seul se transforme alors en atout. La volonté, l’abnégation et la force mentale deviennent les meilleures alliées du coureur solitaire. Et plus il fera appel à elles, plus elles répondront présentes. Celles-ci vont l’accompagner partout et ne plus le quitter. Et le jour J, il sait qu’il pourra toujours compter sur elles…et peut-être faire la différence !